Enseignements
On apprend énormément sur le cinéma en regardant des mauvais films... Peut-être même plus qu'en en voyant un bon. On se rend compte des erreurs à ne pas commettre. Dans un bon film, le plaisir de l'émotion passe avant l'analyse. En regardant un Spielberg ou un Scorsese, il est difficile de trouver à redire car la mécanique est bien huilée, les émotions au rendez-vous et chaque partie de la mise en scène a un sens... Les commentaires sur la raison pour laquelle on a éprouvé tel sentiment ne viennent que plus tard. Le film continue à travailler dans la tête du spectateur qui repense à une scène en se rappelant la façon dont elle a été filmée. Il m'arrive parfois de penser à certaines scènes de Taxi driver que j'ai vu il y a 15 ans et de redécouvrir quelques passages sous un angle nouveau. C'est une redécouverte permanente ! Les Eisenstein me font le même effet...
Devant un film raté, on compense l'absence de sentiments éprouvés par une analyse des défauts qui de toute façon nous sautent à la gueule. Il est très intéressant de décortiquer un film entier et de comprendre pourqui ça a pas marché. Prémonitions de Mennan Yapo est l'archétype du film à côté de la plaque. Je ne vais pas le descendre en flammes pour ne pas tirer sur une ambulance. Les critiques négatives sont avant tout un plaisir pour ceux qui les écrivent. Je préfère m'attarder sur ce que ce film m'apprend. En un sens, il est remarquable car il contient tout ce qu'il ne faut pas faire (ce qui est plus "utile" qu'un film qui montre tout ce qu'il faut faire, puisque le meilleur moyen de se planter est de répéter ce qui a déjà été fait... En d'autres termes, n'est pas Spielberg qui veut...) Dans Prémonitions, il y a d'abord la musique, emphatique, soulignant un effet de surprise qui tombe à l'eau. Les dialogues mettent l'accent sur les incohérences des situations de prémonitions de l'héroïne principale (Sandra Bullock) qui visionne la mort de son mari (Julian McMahon, aka Docteur Fatalis, aka Victor Von Doom) et essaie de l'empêcher. Les incohérences sont surtout présentes dans l'écriture et dans le montage. Monsieur Yapo donne le bâton pour se faire battre (on a envie de s'en saisir pour lui marave la face, comme dirait mon frère), puisque son scénario et son montage multiplie les incohérences et les inconsistances. certaines scènes sont tellement grossières que je me suis interroger sur la présence d'une scripte sur le plateau.
Le danger de ce genre de films serait de se dire qu'il suffit de ne pas répéter le même genre d'erreurs pour en faire un bon. Je ne pense pas que ce soit le cas. Etre fidèle à ses idées, les travailler jusqu'à satisfaction, montrer du sérieux à chaque étape de la fabrication, se remettre en question régulièrement semble être un meilleur moyen de réussir (bien qu'il n'y ait pas de recettes). Mais Prémonitions m'a surtout appris que la négligence se voit sur l'écran et qu'il ne suffit pas d'avoir une bonne idée pour faire un bon film.
Devant un film raté, on compense l'absence de sentiments éprouvés par une analyse des défauts qui de toute façon nous sautent à la gueule. Il est très intéressant de décortiquer un film entier et de comprendre pourqui ça a pas marché. Prémonitions de Mennan Yapo est l'archétype du film à côté de la plaque. Je ne vais pas le descendre en flammes pour ne pas tirer sur une ambulance. Les critiques négatives sont avant tout un plaisir pour ceux qui les écrivent. Je préfère m'attarder sur ce que ce film m'apprend. En un sens, il est remarquable car il contient tout ce qu'il ne faut pas faire (ce qui est plus "utile" qu'un film qui montre tout ce qu'il faut faire, puisque le meilleur moyen de se planter est de répéter ce qui a déjà été fait... En d'autres termes, n'est pas Spielberg qui veut...) Dans Prémonitions, il y a d'abord la musique, emphatique, soulignant un effet de surprise qui tombe à l'eau. Les dialogues mettent l'accent sur les incohérences des situations de prémonitions de l'héroïne principale (Sandra Bullock) qui visionne la mort de son mari (Julian McMahon, aka Docteur Fatalis, aka Victor Von Doom) et essaie de l'empêcher. Les incohérences sont surtout présentes dans l'écriture et dans le montage. Monsieur Yapo donne le bâton pour se faire battre (on a envie de s'en saisir pour lui marave la face, comme dirait mon frère), puisque son scénario et son montage multiplie les incohérences et les inconsistances. certaines scènes sont tellement grossières que je me suis interroger sur la présence d'une scripte sur le plateau.
Le danger de ce genre de films serait de se dire qu'il suffit de ne pas répéter le même genre d'erreurs pour en faire un bon. Je ne pense pas que ce soit le cas. Etre fidèle à ses idées, les travailler jusqu'à satisfaction, montrer du sérieux à chaque étape de la fabrication, se remettre en question régulièrement semble être un meilleur moyen de réussir (bien qu'il n'y ait pas de recettes). Mais Prémonitions m'a surtout appris que la négligence se voit sur l'écran et qu'il ne suffit pas d'avoir une bonne idée pour faire un bon film.
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