Michelangelo Antonioni (1912-2007)
L'hécatombe se poursuit en cet été meurtrier. 24 heures après Ingmar Bergman, un autre maître du cinéma passe l'arme à gauche. Comme s'ils s'étaient concertés pour quitter une âme humaine qu'ils ont contribué à explorer de l'intérieur plus que quiconque. Je n'étais pas forcément fan des films d'Antonioni, mais je reconnaissais son immense importance et sa contribution capitale à la modernité d'un art dont il fut l'un des représentants les plus inclassables. L'apparent "ennui" - au sens de Moravia - qui nimbait ses films ressemble au vide existentiel ressenti par tout un chacun devant un monde qui nous échappe (la fameuse aliénation que l'on a réduit facilement à l'incommunicabilité). Sa lucidité, que je n'ai pas comprise de prime abord, m'est revenue au visage dans cette oeuvre magistrale qu'est L'Avventura au bout d'une vision ultérieure. Parmi ses films majeurs, La Notte et L'Eclipse m'ont touché. J'ai également un faible pour Profession : reporter (1974) et ses premiers films comme Femmes entre elles (1955) dans lequel point un humour très tendre et sans concessions.
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