Ultimatum
Impossible d'échapper à la déferlante Matt Damon et Jason Bourne en ce début de mois de septembre... Ce n'est pas l'auteur de ces lignes qui va s'en plaindre, puisqu'il tient cette trilogie pour ce qui se fait de mieux dans le cinéma américain actuel... ce qui équivaut presque à dire ce qui se fait de mieux dans le cinéma mondial (et par extension universel, car on attend encore les premiers films en provenance de Mars... on a beau faire tout un plat des effrayantes créatures de l'espace et de leur capacités intellectuelles surdimensionnées, mais les habitants de la planète bleue ont inventé cette forme d'expression magique qu'est le cinéma que peu de transplanétaires pourront approcher. D'ailleurs, sans le cinéma, on ne saurait même pas à quoi ils ressemblent, alors shut up, aliens...). Je ne dis pas forcément que le cinéma US dans sa globalité est meilleur que le reste du monde, mais il faut reconnaître que leur haut du panier à eux est sensiblement supérieur à notre haut du panier à nous (est-il nécessaire de mentionner Scorsese, Spielberg, Woody Allen, Sam Mendes, Michael Mann, Soderbergh, David Fincher, Tarantino, etc.)
La Bourne trilogy en est un exemple éloquent. Le réalisateur, Paul Greengrass, - certes européen - inspiré renouvelle le film d'action en filmant à fleur de peau (je sais, c'est facile vu le titre français, mais je reviendrai sur cette traduction plus bas) l'action et les personnages. Le chaos maîtrisé dans sa plus haute expression (désolé si certains trouvent que cette phrase sonne comme un slogan de pub pour les pneus Pirelli...) J'ai rarement ressenti une telle intensité dans un film d'action que dans The Bourne ultimatum. De Berlin à New York en passant par Madrid, Moscou, Londres, Paris ou Tanger (la poursuite sur les toits marocains est un modèle du genre), le film multiplie sans jamais lasser les scènes d'anthologie dans lequel le spectateur entre en empathie avec le personnage. Matt Damon est absolument remarquable de justesse et d'intelligence. Les scénaristes se sont également surpassés pour trouver des situations crédibles. Pourtant, le père Bourne est engagé dans une course par handicaps. Il est tellement balèze que les scénaristes ont dû se faire la réflexion suivante : "On va voir si tu continues à faire le malin si on te retire la mémoire, te bafoue ton identité, met en danger tes proches, retourne tes supérieurs contre toi." Et pourtant il s'en sort, le bougre !
Ce qui impressionne d'autant plus dans ce triptyque, c'est le degré d'exigence des créateurs de la franchise (à mon sens, la meilleure des années 2000). The Bourne ultimatum est meilleur que The Bourne supremacy (qui mettait déjà la barre à une hauteur que peu de films atteignent) qui était déjà meilleur que The Bourne identity (qui avait inventé un nouveau genre de film d'action et qui était d'un niveau plus que remarquable).
Je dois paraître un peu snob d'utiliser les titres originaux des films, mais je trouve que les français ne rendent pas grâce à ces chefs d'oeuvre. La Mémoire dans la peau ressemble à un numéro spécial du magazine de la santé présenté par Michel Cymès et Marina Carrère d'Encausse sur la maladie d'Alzheimer. Avec toutes les cochonneries qu'il a sur la peau (La Mort dans la peau, beurk...), le pauvre Jason Bourne est mûr pour une consultation chez un bon dermato... Je ne veux pas passer pour un psycho-rigide des titres de films, mais quand même The Bourne identity, The Bourne supremacy et The Bourne ultimatum, ça en jette plus, non ? La trilogie prend une dimension plus prestigieuse. La Vengeance dans la peau m'inspirerait l'histoire d'un adolescent boutonneux qui chercherait à se venger des ses camarades de classe qui l'ont raillé pour ses problèmes d'acné... En plus, les journalistes (anglo-saxons ou non) s'en donnent à coeur joie avec les expressions et autres jeux de mots des titres originaux... quelques exemples pêle-mêle : Bourne again, A star is bourne, Bourne to be bad, Bourne out, et j'en passe et des meilleures...
En conclusion, un mot sur Paul Greengrass : le réalisateur le plus stimulant du moment.
La Bourne trilogy en est un exemple éloquent. Le réalisateur, Paul Greengrass, - certes européen - inspiré renouvelle le film d'action en filmant à fleur de peau (je sais, c'est facile vu le titre français, mais je reviendrai sur cette traduction plus bas) l'action et les personnages. Le chaos maîtrisé dans sa plus haute expression (désolé si certains trouvent que cette phrase sonne comme un slogan de pub pour les pneus Pirelli...) J'ai rarement ressenti une telle intensité dans un film d'action que dans The Bourne ultimatum. De Berlin à New York en passant par Madrid, Moscou, Londres, Paris ou Tanger (la poursuite sur les toits marocains est un modèle du genre), le film multiplie sans jamais lasser les scènes d'anthologie dans lequel le spectateur entre en empathie avec le personnage. Matt Damon est absolument remarquable de justesse et d'intelligence. Les scénaristes se sont également surpassés pour trouver des situations crédibles. Pourtant, le père Bourne est engagé dans une course par handicaps. Il est tellement balèze que les scénaristes ont dû se faire la réflexion suivante : "On va voir si tu continues à faire le malin si on te retire la mémoire, te bafoue ton identité, met en danger tes proches, retourne tes supérieurs contre toi." Et pourtant il s'en sort, le bougre !
Ce qui impressionne d'autant plus dans ce triptyque, c'est le degré d'exigence des créateurs de la franchise (à mon sens, la meilleure des années 2000). The Bourne ultimatum est meilleur que The Bourne supremacy (qui mettait déjà la barre à une hauteur que peu de films atteignent) qui était déjà meilleur que The Bourne identity (qui avait inventé un nouveau genre de film d'action et qui était d'un niveau plus que remarquable).
Je dois paraître un peu snob d'utiliser les titres originaux des films, mais je trouve que les français ne rendent pas grâce à ces chefs d'oeuvre. La Mémoire dans la peau ressemble à un numéro spécial du magazine de la santé présenté par Michel Cymès et Marina Carrère d'Encausse sur la maladie d'Alzheimer. Avec toutes les cochonneries qu'il a sur la peau (La Mort dans la peau, beurk...), le pauvre Jason Bourne est mûr pour une consultation chez un bon dermato... Je ne veux pas passer pour un psycho-rigide des titres de films, mais quand même The Bourne identity, The Bourne supremacy et The Bourne ultimatum, ça en jette plus, non ? La trilogie prend une dimension plus prestigieuse. La Vengeance dans la peau m'inspirerait l'histoire d'un adolescent boutonneux qui chercherait à se venger des ses camarades de classe qui l'ont raillé pour ses problèmes d'acné... En plus, les journalistes (anglo-saxons ou non) s'en donnent à coeur joie avec les expressions et autres jeux de mots des titres originaux... quelques exemples pêle-mêle : Bourne again, A star is bourne, Bourne to be bad, Bourne out, et j'en passe et des meilleures...
En conclusion, un mot sur Paul Greengrass : le réalisateur le plus stimulant du moment.
0 commentaires:
Enregistrer un commentaire
Abonnement Publier les commentaires [Atom]
<< Accueil