Gérard Philippe
Je viens enfin de voir hier soir La Beauté du diable, de René Clair (1949), interprétation du mythe de Faust avec Michel Simon et Gérard Philippe. Enfin ! Mon père et mon frère étaient des fans absolus de Gérard Philippe. Du coup, je l'ai pris en grippe par réaction (et ouais, je suis comme ça, moi) et je n'ai vu pratiquement aucun de ses films pendant l'adolescence. Je quittais ostensiblement la salle lorsque la télévision programmait un de ses films afin de me réfugier dans la lecture de comics... Je ne saurais dire pourquoi, mais le courant ne passait pas. Sa tête ne me revenait pas et son jeu ne m'inspirait pas (alors que c'était un des plus grands comédiens de son temps). L'amalgame douteux que je faisais avec son héritier honni, Francis Huster, ne jouait pas en sa faveur. S'il est source d'inspiration d'un si quelconque "artiste," c'est qu'il ne doit pas être si bon que ça... Raisonnement absurde, n'est-ce pas ? J'ai dû attendre La Fièvre monte à El Pao, de Luis Buñuel, que j'ai vu il y a quelques années, pour un semblant de réhabilitation. Son décès prématuré et le mythe qu'il véhiculait autour de lui parvenait à peine à le rendre plus sympathique à mes yeux.
Dans le créneau du film d'aventures français de qualité, je lui préférais largement Jean Marais, pas seulement parce qu'il était l'égérie de Jean Cocteau (La Belle et la bête est un sommet de fantastique romantique), mais aussi car il incarnait un autre personnage au rire particulier : Fantômas. Le Bossu était aussi un de mes favoris parmi ces films populaires.
Je reconnais d'indéniables qualités à La Beauté du diable. Michel Simon y fait une prestation jubilatoire dans le rôle du diable. Le talent de René Clair pour créer des ambiances fantastiques et réalistes est remarquable. Sa période anglo-américaine atteste de son goût pour le surnaturel. C'est arrivé demain, qui raconte l'histoire d'un journaliste qui prend connaissance des événements du lendemain dans le journal de la veille, est un petit bijou. Mais j'aurai sûrement l'occasion d'évoquer à nouveau ce grand réalisateur, puisque je me suis mis dans la tête de découvrir ses films...
Dans le créneau du film d'aventures français de qualité, je lui préférais largement Jean Marais, pas seulement parce qu'il était l'égérie de Jean Cocteau (La Belle et la bête est un sommet de fantastique romantique), mais aussi car il incarnait un autre personnage au rire particulier : Fantômas. Le Bossu était aussi un de mes favoris parmi ces films populaires.
Je reconnais d'indéniables qualités à La Beauté du diable. Michel Simon y fait une prestation jubilatoire dans le rôle du diable. Le talent de René Clair pour créer des ambiances fantastiques et réalistes est remarquable. Sa période anglo-américaine atteste de son goût pour le surnaturel. C'est arrivé demain, qui raconte l'histoire d'un journaliste qui prend connaissance des événements du lendemain dans le journal de la veille, est un petit bijou. Mais j'aurai sûrement l'occasion d'évoquer à nouveau ce grand réalisateur, puisque je me suis mis dans la tête de découvrir ses films...
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