dimanche 28 octobre 2007

Michael Clayton


George Clonney est un type bien. Son engagement en faveur du Darfour est admirable, d'autant plus qu'il est sincère. Hollywood a toujours eu la réputation d'être ancré à gauche, même si les financiers qui tiennent les cordons de la bourse sont de tendance Républicaine. Il faut aussi se souvenir sur le seul acteur qui ait eu accès à la magistrature suprême, Ronald Reagan, ne peut pas être considéré comme un "progressiste", même si son double mandat ne fut pas le plus désastreux de l'Histoire des Etats Unis (suivez mon regard...) Il ne va donc pas de soi pour une star hollywoodienne de militer activement en faveur d'une cause qui va à l'encontre des "intérêts" de son pays.
Michael Clayton, l'avocat que George Clooney interprète dans Michael Clayton, va à l'encontre des "intérêts" du cabinet qui l'emploie en dénonçant un gros client - une immense multinationale agro-pétro-chimique - qui passe sous silence les effets cancerigènes d'un pesticide afin de continuer à accumuler des profits pharaoniques. Toute ressemblance avec des événements ayant déjà existé (ou qui existent encore) n'est absolument pas fortuite.
Ce film laisse une sensation bizarre. Il évoque un sujet important tout en laissant le spectateur sur sa faim, comme si le propos suffisait à lui-même. Ce n'est pas la peine d'en rajouter, comme dirait Maxwell... Mais rien ne vient transcender le film, mis à part la remarquable interprétation des comédiens. Le réalisateur, Tony Gilroy (ci-devant scénariste de la saga Bourne), peine à apporter un souffle à cette histoire. La présence au générique de Sydney Pollack laisse penser que l'influence du film politique des années 70 parraine Michael Clayton. Mais ces films, comme par exemple Les Trois jours du Condor de Sydney Pollack, étaient portés par un dynamisme qui n'apparaît ici qu'en de (trop) rares occasions.

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