Spectacle/Spectateurs
Observer le comportement des spectateurs dans les salles est vraiment intéressant. Dans les multiplexes, le film s'accompagne souvent de pop corn et friandises en tout genre... On se bouscule afin de trouver une place au centre de la salle pour avoir une vue imprenable sur les innombrables publicités qui encadrent le film. Celui-ci devient un produit d'appel pour vendre des jeux vidéos ou des barres chocolatées. Parfois, il est lui-même truffé de produits et ressemble à un catalogue des 3 Suisses que l'on feuillette en sirotant un soda. A la fin du film, alors que celui-ci n'est pas encore terminé, certains spectateurs, qui ont pourtant bien pris soin de s'installer au beau milieu de la salle, se lèvent pour débarrassser les lieux. Insupportable ! Ensuite, le premier réflexe qui vient à l'esprit du spectateur qui vient de voir un film est de rallumer son portable. Certains consultent même leur messagerie en pleine salle... Comme si cela ne pouvait pas attendre cinq minutes de plus !
A la Cinémathèque, les habitudes sont différentes. Point de brouhaha d'adolescents dissipés, puisque l'adolescent le plus jeune doit avoir quarante ans. C'est bien heureux, car il est gênant de devoir se retourner vers un septuagénaire pour lui demander de la mettre en sourdine. Les marchands de pop corn et de friandises en tout genre ne font pas recette. Encore faut-il disposer d'une dentition adéquate pour pouvoir mâcher ses cochonneries... Mais l'ouvreuse apprécie de ne pas avoir à retirer les chewing gums consciencieusement collés sous les sièges.
Les personnes âgées ont souvent tendance à s'asseoir en bout de rang afin d'être plus près de la sortie ou des toilettes. Allez demander à quelqu'un de 84 ans de faire l'effort de déplier ses genoux calcifiés et de redresser ses os perclus par l'arthrose de se lever pour que vous puissiez vous mettre plein centre afin de jouir d'une meilleure vue sur l'écran ! D'autant plus que si vous avez l'outrecuidance de vous mettre dans la queue devant ces seniors (même en respectant l'ordre d'arrivée), le reproche de manquer de considération à l'ancienneté vous est automatiquement adressé, précédé de la traditionnelle antienne : "De mon temps, on savait vivre..." Vous vous faites rembarrer illico presto sans réclamer votre dû.
Au moins, à la fin des projections de la Cinémathèque, il ne vient à l'idée de personne de rallumer son portable pour consulter frénétiquement sa messagerie ou pour constater anxieusement si quelqu'un a tenté de vous joindre. Personne ne dispose de portable ou du lecteur mp3 dernier cri. La sortie est donc plutôt calme. les spectateurs prolongent le débat en discutant avec nostalgie de l'époque où ils ont assisté pour la première fois à la projection du film qu'ils viennent de voir au Gaumont Palace (salle qui n'existe plus depuis le milieu des années 70) D'autre part, la séance suivante est prévue une demi-heure après celle qui vient de s'écouler. Je pensais qu'il s'agissait du temps de charger et de vérifier le prochain film qui sera projeté. Après informations auprès des personnes compétentes, cet intervalle correspond en fait au temps nécessaire pour évacuer les spectateurs âgés de la salle. Et le pire, c'est que la Cinémathèque n'est pas équipée de moyens d'accès pour les personnes à mobilité réduite (contrairement aux multiplexes dont la population spectatorielle est moins âgée... Encore un paradoxe bien français) Je ne dis pas qu'il faille instaurer une infirmerie afin de prodiguer les premiers secours en cas de malaise ou d'indisposition (encore que ça peut toujours servir, ne serait-ce que pour prendre un cachet contre le mal de gorge provoqué par la climatisation), mais de mettre un escalator par ci et un ascenseur par là afin de ne pas transformer l'accès aux salles en parcours du combattant.
Décidément, le spectacle est autant dans la salle que sur l'écran...
A la Cinémathèque, les habitudes sont différentes. Point de brouhaha d'adolescents dissipés, puisque l'adolescent le plus jeune doit avoir quarante ans. C'est bien heureux, car il est gênant de devoir se retourner vers un septuagénaire pour lui demander de la mettre en sourdine. Les marchands de pop corn et de friandises en tout genre ne font pas recette. Encore faut-il disposer d'une dentition adéquate pour pouvoir mâcher ses cochonneries... Mais l'ouvreuse apprécie de ne pas avoir à retirer les chewing gums consciencieusement collés sous les sièges.
Les personnes âgées ont souvent tendance à s'asseoir en bout de rang afin d'être plus près de la sortie ou des toilettes. Allez demander à quelqu'un de 84 ans de faire l'effort de déplier ses genoux calcifiés et de redresser ses os perclus par l'arthrose de se lever pour que vous puissiez vous mettre plein centre afin de jouir d'une meilleure vue sur l'écran ! D'autant plus que si vous avez l'outrecuidance de vous mettre dans la queue devant ces seniors (même en respectant l'ordre d'arrivée), le reproche de manquer de considération à l'ancienneté vous est automatiquement adressé, précédé de la traditionnelle antienne : "De mon temps, on savait vivre..." Vous vous faites rembarrer illico presto sans réclamer votre dû.
Au moins, à la fin des projections de la Cinémathèque, il ne vient à l'idée de personne de rallumer son portable pour consulter frénétiquement sa messagerie ou pour constater anxieusement si quelqu'un a tenté de vous joindre. Personne ne dispose de portable ou du lecteur mp3 dernier cri. La sortie est donc plutôt calme. les spectateurs prolongent le débat en discutant avec nostalgie de l'époque où ils ont assisté pour la première fois à la projection du film qu'ils viennent de voir au Gaumont Palace (salle qui n'existe plus depuis le milieu des années 70) D'autre part, la séance suivante est prévue une demi-heure après celle qui vient de s'écouler. Je pensais qu'il s'agissait du temps de charger et de vérifier le prochain film qui sera projeté. Après informations auprès des personnes compétentes, cet intervalle correspond en fait au temps nécessaire pour évacuer les spectateurs âgés de la salle. Et le pire, c'est que la Cinémathèque n'est pas équipée de moyens d'accès pour les personnes à mobilité réduite (contrairement aux multiplexes dont la population spectatorielle est moins âgée... Encore un paradoxe bien français) Je ne dis pas qu'il faille instaurer une infirmerie afin de prodiguer les premiers secours en cas de malaise ou d'indisposition (encore que ça peut toujours servir, ne serait-ce que pour prendre un cachet contre le mal de gorge provoqué par la climatisation), mais de mettre un escalator par ci et un ascenseur par là afin de ne pas transformer l'accès aux salles en parcours du combattant.
Décidément, le spectacle est autant dans la salle que sur l'écran...
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