My left foot
Entorse du pied gauche avec distorsion du ligament antérieur de la cheville. Port d'une attelle pour maintenir la cheville serrée assortie de béquilles. Sans compter la bande de contentionélastique cohésive qui adhère sur elle-même et les anti-inflammatoires. Une radio du tarse et du métatarse à l'Hotel-Dieu. Deux consultations chez un généraliste et une après-midi aux urgences (où le médecin m'a prescrit une attelle pour la cheville droite alors que c'est la gauche qui est meurtrie dans sa chair) Voilà ce qu'il en coûte pour courir derrière un bus, de surcroît pour le rater ! On m'a également proposé un arrêt-maladie, mais j'ai refusé. Même s'il m'arrive de bosser comme un pied, je sollicite plus mes mains et ma tête dans mon boulot. Je suis caissier au BHV, pas rugbyman au Stade Français.
Mais je découvre les joies de la vie d'un éclopé : les personnes qui se lèvent dans le métro pour vous laisser leur place chèrement gagnée contre une concurrence acharnée aux heures de pointe, les collègues qui se dévouent pour vous chercher un café, les gens qui t'ouvrent les portes... Je n'ai pas forcément besoin de mes béquilles pour marcher, mais je les emmène avec moi (malgré l'encombrement) afin que l'on libère une place dans les transports en commun. Déjà que je râlais contre le manque d'accessibilité pour les handicapés dans le métro quand j'étais valide ! Maintenant que je suis infirme, la simple vue d'un escalier me donne le vertige. J'ai l'impression qu'on me demande d'escalader l'Everest. Et que dire des escalators ! Je reste parfois plusieurs secondes avant de m'engager vers ces marches roulantes de peur de tomber à la renverse devant tout le monde.
Je découvre également la lenteur dans la trépidante vie parisienne. Dix minutes pour aller du BHV à la place du Châtelet alors que ce trajet me prend habituellement 2 minutes... C'est à peine si une vieille ne va pas me proposer de m'aider à traverser une rue. Evoluer à Paris s'apparente à une course d'obstacles pour une personne à mobilité réduite. Un vrai parcours du combattant ! Attention, poussette à neuf heures... Fais gaffe sur ta droite, un vélo déboule à contresens ! Pffff, je l'ai échappé belle, c'était moins une... On remet ça demain !
Mais je découvre les joies de la vie d'un éclopé : les personnes qui se lèvent dans le métro pour vous laisser leur place chèrement gagnée contre une concurrence acharnée aux heures de pointe, les collègues qui se dévouent pour vous chercher un café, les gens qui t'ouvrent les portes... Je n'ai pas forcément besoin de mes béquilles pour marcher, mais je les emmène avec moi (malgré l'encombrement) afin que l'on libère une place dans les transports en commun. Déjà que je râlais contre le manque d'accessibilité pour les handicapés dans le métro quand j'étais valide ! Maintenant que je suis infirme, la simple vue d'un escalier me donne le vertige. J'ai l'impression qu'on me demande d'escalader l'Everest. Et que dire des escalators ! Je reste parfois plusieurs secondes avant de m'engager vers ces marches roulantes de peur de tomber à la renverse devant tout le monde.
Je découvre également la lenteur dans la trépidante vie parisienne. Dix minutes pour aller du BHV à la place du Châtelet alors que ce trajet me prend habituellement 2 minutes... C'est à peine si une vieille ne va pas me proposer de m'aider à traverser une rue. Evoluer à Paris s'apparente à une course d'obstacles pour une personne à mobilité réduite. Un vrai parcours du combattant ! Attention, poussette à neuf heures... Fais gaffe sur ta droite, un vélo déboule à contresens ! Pffff, je l'ai échappé belle, c'était moins une... On remet ça demain !
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