Le Labyrinthe de Pan
Difficile de mêler imaginaire et réalisme au cinéma... Guillaume du Taureau arrive pourtant avec brio à concilier l'expression la plus ignoble de la réalité humaine - le fascisme de l'Espagne franquiste - avec la féérie à la Lewis Caroll. Tim Burton n'aurait pas renié ce conte de fées où le monde des humains est le plus sombre, notamment à travers la figure du Capitaine Vidal, incarnation du mal absolu, interprété par un impressionnant Sergi Lopez. Les scènes de tortures et d'assassinats, très réalistes, renforce la monstruosité de ce personnage. Le monde souterrain est quant à lui synonyme de vie éternelle dans un royaume insouciant. Malgré une naïveté de bon aloi, Guillermo del Toro signe Le Magicien d'Oz du XXIème siècle. Un chef d'oeuvre !
PS : Mais pourquoi n'attribue-t-on jamais de Palme d'Or à ce genre de films ? J'aime beaucoup Ken Loach, mais on aura du mal à me convaincre que certains films ne sont pas calibrés pour les festivals alors que d'autres le sont pour le grand public... Lorsqu'une oeuvre de cinéma pur dans laquelle l'imaginaire le plus foisonnant rejoint la réalité la plus brutale dans une mise en scène inspirée avec des effets spéciaux remarquables, il faut la distinguer...
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