jeudi 11 octobre 2007

Au bonheur des dames


Mon premier jour en tant que "vendeuse" en confection féminine est aussi le dernier... Apparemment, au Printemps, ils attendaient une fille et ils voient débarquer un Apollon. Pourtant, je m'étais rasé ce matin... J'aurai dû piquer le parfum de ma soeur, ils n'auraient vu que du feu... Ensuite, on me dit que je ne respecte pas le code couleur des vendeurs. Le code ? Quel code ? Je ne suis pas venu passer mon permis de conduire... En fait, il fallait s'habiller de noir et j'arrive paré d'un superbe pull avec un col en V d'un kaki du plus bel effet.
Le barrage est enfin passé... Je peux à présent me jeter dans la fosse aux lions.
Etape n°1 : plier les vêtements. Le rapport de la viste médicale a omis de signaler une malformation congénitale : j'ai deux mains gauches avec trois pouces à chaque main. Autant dire que j'ai complètement retourné leur bel ordonnancement !!! Les trois Marx brothers, Jerry Lewis et Benny Hill dans le même corps... c'est bibi !
Etape n°2 : encaisser. 8 codes à taper, 4 codes barres à scanner, 70 boutons à presser, le tout enrobé d'un joli sourire Ultrabrite... Bien sûr, la cliente, dans son infinie bonté, a daigné plier le haut qu'elle venait d'acheter.
Etape n°3 : vider les cabines d'essayage. On ne m'a pas précisé qu'il ne fallait pas que je m'introduise dans lesdites cabines lorsqu'il y avait quelqu'un à l'intérieur J'ai joué au videur de boîtes de nuit (Faut pas rester là, mademoiselle, c'est une cabine pour VIP). Je devais simplement remettre en rayon les vêtements volontairement laissés en cabine par les clientes. La prochaine fois, elles feront attention au vocabulaire qu'elles emploient.
Vous critiquez, vous critiquez, mais je voudrais bien vous y voir à ma place... Vous croyez que c'est facile de taper un code barre avec les yeux rivés sur le décolleté d'une charmante cliente ou sur le popotin d'une gentille vendeuse qui se penche délicatement pour ramasser les gilets que j'ai malencontreusement fait tomber.
J'ai dû me faire griller dans mon travail d'observation car je suis passé directement à l'étage supérieur dans lequel m'attendaient des femmes ménopausées au crépuscule de leur longue vie. Belle invention que le fond de teint et le maquillage pour cacher les effets du temps sur des visages fatigués. Lorsque ma chef m'a dit que je devais filer un coup de main à Nadine, Josiane et Colette, mon enthousiasme a baissé de plusieurs crans. Avec des prénoms pareils, elles n'auraient pas dépareillé dans le fan club des Chiffres et des Lettres du Croisic... J'étais si bien avec Anna, Nathalie et Céline, les drôles de dames de l'agence Elite... Je veux y retourner !!! Du coup, c'est avec un profond soulagement qu'on m'a annoncé que ma mission ne serait pas reconduite au-delà de cet unique jour... Ouf, toute une après-midi à embrocher des vêtements avec un antivol avec Nadine, ça suffit...
Et voilà pour ma version personnelle d'On a tout essayé...

2 commentaires:

Anonymous Anonyme a dit...

midas recrute

14 octobre 2007 à 09:40  
Blogger ACTARUS a dit...

mimiche... je n'ai pas réussi à vendre des amortisseurs au rayon femmes du Printemps...

15 octobre 2007 à 12:24  

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