The Kingdom
Un film d'action dans le Moyen Orient, un attentat meurtrier en Arabie saoudite, une équipe du FBI chargée d'enquêter sur place pour retrouver le coupable, un choc des civilisations entre Américains et Musulmans... Tout ça sentait le film impérialisme à pleines narines. Et pourtant, Le Royaume (en l'occurrence celui d'Arabie Saoudite) n'est pas un film à la gloire de l'Amérique, mais critique à bien des égards la politique de l'Oncle Sam au Proche Orient. La séquence finale remet tout le film en perspective en renvoyant dos à dos les sentiments de vengeance des deux parties qui engendrent les plus grandes tragédies.
Le Royaume fait penser par moments à La Chute du Faucon noir, de Ridley Scott (2002), un film qui évoque le traumatisme du débarquement américain en Somalie afin de débusquer les chefs de guerre somaliens, dont le général Aïdid. Mais présenter Riyad, la capitale de l'Arabie Saoudite, comme une poudrière aussi dangereuse que Mogadiscio ou Bagdad est un contresens politique et historique. L'Arabie Saoudite est certes un pays dans lequel la sécurité n'est pas forcément toujours assurée, mais c'est loin d'être la zone de non-droit décrite. En tant que gardien des lieux sacrés de l'Islam, les terroristes fondamentalistes islamistes, pourtant sans foi ni loi, préservent ce pays de leurs attaques, même si celles-ci sont dirigées vers les intérêts étrangers sur le sol saoudien (comme dans le film qui s'inspire de l'attentat-suicide contre un complexe résidentiel américain à Riyad en 2003) A moins que le fournisseur officiel de pétrole de l'Amérique ne doit pas être présenté par les médias comme un ennemi de la patrie.
Le générique est hallucinant. Il place d'emblée le film sur un plan politique en retraçant l'historique des relations entre le royaume des Saoud et les États Unis de 1932 à nos jours. Ce mélange d'images d'archives et de graphisme donne le ton d'une histoire mettant l'accent sur les liaisons dangereuses et ambiguës entre Saoudiens et Américains contraints de collaborer pour le bien de l'enquête. L'amitié qui se créé entre le policier saoudien Al-Ghazi et l'agent du FBI Ronald Fleury (impérial Jamie Foxx) bat en brèche le manichéisme habituel et relativise la toute puissance américaine qui n'est valable qu'en cas d'une collaboration fructueuse et basée sur la confiance.
En résumé, il faut voir The Kingdom dans une salle obscure (la salle 6 de l'UGC Ciné Cité des Halles est idéale) car il s'agit d'un film d'action qui maintient un niveau de tension fréquent. Le générique, ainsi que l'attentat et la "black-hawk-down" séquence, valent le déplacement.
Le Royaume fait penser par moments à La Chute du Faucon noir, de Ridley Scott (2002), un film qui évoque le traumatisme du débarquement américain en Somalie afin de débusquer les chefs de guerre somaliens, dont le général Aïdid. Mais présenter Riyad, la capitale de l'Arabie Saoudite, comme une poudrière aussi dangereuse que Mogadiscio ou Bagdad est un contresens politique et historique. L'Arabie Saoudite est certes un pays dans lequel la sécurité n'est pas forcément toujours assurée, mais c'est loin d'être la zone de non-droit décrite. En tant que gardien des lieux sacrés de l'Islam, les terroristes fondamentalistes islamistes, pourtant sans foi ni loi, préservent ce pays de leurs attaques, même si celles-ci sont dirigées vers les intérêts étrangers sur le sol saoudien (comme dans le film qui s'inspire de l'attentat-suicide contre un complexe résidentiel américain à Riyad en 2003) A moins que le fournisseur officiel de pétrole de l'Amérique ne doit pas être présenté par les médias comme un ennemi de la patrie.
Le générique est hallucinant. Il place d'emblée le film sur un plan politique en retraçant l'historique des relations entre le royaume des Saoud et les États Unis de 1932 à nos jours. Ce mélange d'images d'archives et de graphisme donne le ton d'une histoire mettant l'accent sur les liaisons dangereuses et ambiguës entre Saoudiens et Américains contraints de collaborer pour le bien de l'enquête. L'amitié qui se créé entre le policier saoudien Al-Ghazi et l'agent du FBI Ronald Fleury (impérial Jamie Foxx) bat en brèche le manichéisme habituel et relativise la toute puissance américaine qui n'est valable qu'en cas d'une collaboration fructueuse et basée sur la confiance.
En résumé, il faut voir The Kingdom dans une salle obscure (la salle 6 de l'UGC Ciné Cité des Halles est idéale) car il s'agit d'un film d'action qui maintient un niveau de tension fréquent. Le générique, ainsi que l'attentat et la "black-hawk-down" séquence, valent le déplacement.
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