Une matinée de chien
Sidney Lumet est un immense cinéaste... des années 70. Al Pacino, toujours excellent quelque soit le film, n'a jamais été aussi bon que sous la direction de Lumet. Serpico et Un après-midi de chien sont sûrement ses deux meilleurs rôles. Lumet est également le réalisateur de films aussi essentiels que Douze hommes en colère (1957) avec Henry Fonda, L'Homme à la peau de serpent (1959), avec Marlon Brando, La Colline des hommes perdus (1965) avec Sean Connery et surtout Network (1976) avec Faye Dunaway. Sa formation à la télévision lui a donné une acuité et un sens social très forts. Les années 80 et 90 ne firent pas aussi florissantes, même si le temps et une rétospective à la Cinémathèque (le mois dernier) vont sûrement réhabiliter certaines oeuvres comme Piège mortel, A bout de course ou Contre-enquête.
Son dernier opus lorgne du côté d'Un après-midi de chien avec un soupçon de tragédie familiale qui fera passer la guerre des Atrides pour une aimable sitcom. 7h58 ce samedi-là (il faut pendre le zigue qui a fait la traduction du titre original Before the devil knows you're dead... on a l'impression qu'il s'agit d'un dépliant sur les horaires de train de la SNCF) raconte l'histoire d'un casse manqué par deux frères aux abois. Au contraire d'un film comme L'Ultime razzia de Stanley Kubrick (1957), le cambriolage n'est ici qu'un prétexte et Lumet le court-circuite rapidement pour s'attacher à la descente aux Enfers de ses personnages grâce à une série de flashes back pris en compte chacun d'entre eux. La structure destructurée épouse le déchirement de cette famille en perte de repères qu'un drame va séparer inexorablement.
Soyons clairs : les acteurs sont absoluments époustouflants. Two thumbs up pour Philip Seymour Hoffman, inquiétant et dérangeant à souhait. Le trop rare Ethan Hawkes livre une fabuleuse interprétation très nuancée d'un personnage faible qui perd les pédales. Albert Finney est grandiose dans son rôle de patriarche. Ils font tout bien, sans aucune fausse note. Ils transcendent un scénario solide et tendu comme la peau d'un tambour.
A 83 balais, Sidney Lumet réalise donc son meilleur film depuis bien longtemps et un des meilleurs films américains de l'année.
Son dernier opus lorgne du côté d'Un après-midi de chien avec un soupçon de tragédie familiale qui fera passer la guerre des Atrides pour une aimable sitcom. 7h58 ce samedi-là (il faut pendre le zigue qui a fait la traduction du titre original Before the devil knows you're dead... on a l'impression qu'il s'agit d'un dépliant sur les horaires de train de la SNCF) raconte l'histoire d'un casse manqué par deux frères aux abois. Au contraire d'un film comme L'Ultime razzia de Stanley Kubrick (1957), le cambriolage n'est ici qu'un prétexte et Lumet le court-circuite rapidement pour s'attacher à la descente aux Enfers de ses personnages grâce à une série de flashes back pris en compte chacun d'entre eux. La structure destructurée épouse le déchirement de cette famille en perte de repères qu'un drame va séparer inexorablement.
Soyons clairs : les acteurs sont absoluments époustouflants. Two thumbs up pour Philip Seymour Hoffman, inquiétant et dérangeant à souhait. Le trop rare Ethan Hawkes livre une fabuleuse interprétation très nuancée d'un personnage faible qui perd les pédales. Albert Finney est grandiose dans son rôle de patriarche. Ils font tout bien, sans aucune fausse note. Ils transcendent un scénario solide et tendu comme la peau d'un tambour.
A 83 balais, Sidney Lumet réalise donc son meilleur film depuis bien longtemps et un des meilleurs films américains de l'année.
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