The Air Is On Fire
Les cinéastes continuent à investir les musées. David Lynch s'y colle à son tour avec l'exposition qui lui est consacrée à la Fondation Cartier pour l'Art contemporain et qui se clôture ce dimanche 27 mai, jour de la proclamation du Palmarès du 60ème Festival de Cannes, du Grand Prix de Monaco et de la première journée des Internationaux de France de Roland-Garros (un beau dimanche devant la télé en perspective...). Mais là où les autres expos remettaient en perspective l'oeuvre de cinéastes (Hitchcock, Godard, Renoir, Almodovar) par rapport à d'autres arts, David Lynch propose au public sa production artistique qui est parallèle à sa carrière cinématographique... parfois même détachée de son oeuvre filmique. Du moins est-ce l'impression de que j'ai pu avoir en parcourant les travées de la Fondation Cartier.
Première constatation : David Lynch n'a jamais cessé de dessiner, d'avoir une activité artistique. Il a tout conservé. Mais la quantité suppose-t-elle forcément la qualité ? En l'occurrence, non. Certains ont même parlé de "foutage de gueule" en voyant des dessins gribouillées sur le premier support qui lui tombe sous la main : boîtes d'allumettes, sac à vomi, serviettes en papier, PQ, post-it, pages de scénarios, et j'en passe...
Les photos en noir et blanc retouchées montrent une influence évidente à Man Ray avec un noir et blanc contrasté à tendance fortement imaginative. La salle de la série des "Distorted nudes" est déconseillée aux personnes sensibles. Ces clichés de corps transpercés par des pénis géants ou déformés sont trop répétitifs pour obtenir l'adhésion.
Les peintures géantes sont plus intéressantes. Le mélange des matières et la présence d'écriture et de collages leur donnent un aspect très narratifs. C'est pour ça qu'elles me parlent. Elles se rapprochent le plus de son oeuvre cinématographique. Cependant, le double parrainage de Francis Bacon et Matthew Barney saute aux yeux, même si les thèmes et préoccupations sont personnels. La matière organique qu'il utilise le singularise volontiers (ses tableaux sont jonchés de jean, chemise, patte de poulet, chewing gums,...) Mais l'absence d'espoir et de "beauté" qui se dégagent de son oeuvre contribue à le rendre hermétique à mes yeux.
Je n'ai pas fait énormément de rapprochement avec ses films. La salle rouge miniature évoque bien sûr Twin Peaks ou Lost highway. Mais Eraserhead est sûrement le film qui reflète le mieux son activité artistique. Normal, c'est son premier film et son oeuvre la plus expérimentale...
Première constatation : David Lynch n'a jamais cessé de dessiner, d'avoir une activité artistique. Il a tout conservé. Mais la quantité suppose-t-elle forcément la qualité ? En l'occurrence, non. Certains ont même parlé de "foutage de gueule" en voyant des dessins gribouillées sur le premier support qui lui tombe sous la main : boîtes d'allumettes, sac à vomi, serviettes en papier, PQ, post-it, pages de scénarios, et j'en passe...
Les photos en noir et blanc retouchées montrent une influence évidente à Man Ray avec un noir et blanc contrasté à tendance fortement imaginative. La salle de la série des "Distorted nudes" est déconseillée aux personnes sensibles. Ces clichés de corps transpercés par des pénis géants ou déformés sont trop répétitifs pour obtenir l'adhésion.
Les peintures géantes sont plus intéressantes. Le mélange des matières et la présence d'écriture et de collages leur donnent un aspect très narratifs. C'est pour ça qu'elles me parlent. Elles se rapprochent le plus de son oeuvre cinématographique. Cependant, le double parrainage de Francis Bacon et Matthew Barney saute aux yeux, même si les thèmes et préoccupations sont personnels. La matière organique qu'il utilise le singularise volontiers (ses tableaux sont jonchés de jean, chemise, patte de poulet, chewing gums,...) Mais l'absence d'espoir et de "beauté" qui se dégagent de son oeuvre contribue à le rendre hermétique à mes yeux.
Je n'ai pas fait énormément de rapprochement avec ses films. La salle rouge miniature évoque bien sûr Twin Peaks ou Lost highway. Mais Eraserhead est sûrement le film qui reflète le mieux son activité artistique. Normal, c'est son premier film et son oeuvre la plus expérimentale...
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