King of comedy
Le lecteur attentif a surement dû remarquer une remarquable omission dans l'article consacré à Dean Martin. Les dixans de collaboration (d'abord sur scène, puis à la télévision et au cinéma) avec Jerry Lewis, un des plus grands artistes comiques du XXème siècle, ont été quasiment passées sous silence. Mais c'était pour mieux faire l'objet d'un message plus conséquent, mon enfant...
Contrairement à Dino, Jerry Lewis, de son vrai nom Joseph Levitch, est un enfant de la balle. Son père était un acteur de vaudeville et sa mère musicienne. Il rencontre Dean Martin en 1946 pour former un duo extrêmement populaire The Martin and Lewis comedy team. Le chanteur séducteur italien et le maladroit comique juif se complète à merveille et font le bonheur des spectateurs des salles où ils se produisirent. Leur collaboration donnera lieu à quatorze comédies dont Un soldat récalcitrant, Artistes et modèles ou Un vrai cinglé de cinéma. Une brouille met fin à leur amitié en 1956 et ils ne se reverront que bien des années plus tard.
Jerry Lewis poursuit sa carrière en solo. Il produit, réalise, interprète et parfois compose plusieurs films dans les années 60. Sa popularité se tarit aux Etats-Unis, mais la France l'acclame et lui déroule son tapis rouge. Les critiques l'encensent et le comparent à Buster Keaton ou Charlie Chaplin. Jean-Luc Godard disait d'ailleurs : "Jerry Lewis est le seul réalisateur américain qui ait fait des films progressifs ; il est meilleur que Chaplin et Keaton."
Son registre comique est complet : grimaces, vannes, situations, burlesques, chant, quiproquos, doubles rôles, tout y passe avec le plus grand talent. Son rôle le plus marquant est Docteur Jerry et Mister Love (1963) avec Stella Stevens (encore une qui a tout ce qu'il faut là où il faut). Sa métamorphose en Mister Love est géniale. Parenthèse sur Stella Stevens : elle a joué dans des films tels que Too late blues, de John Cassavetes (1962), Un nommé Cable Hogue, de Sam Peckinpah ou le prototype du film catastrophe L'Aventure du Poséidon de Ronald Neame où elle est particulièrement attirante. Celui qui me retrouve le numéro de Playboy où elle pose nue verra ses voeux accomplis par votre serviteur...
La Cinq version Berlusconi (celle de K200, Cherchez la femme, Jean-Claude Bourret ou La Roue de la fortune) passait beaucoup de films de Jerry Lewis le mercredi matin. J'ai donc découvert adolescent Jerry chez les cinoques, Le Tombeur de ces dames, Le Zinzin d'Hollywood ou bien Le Dingue du palace. J'étais surtout marqué par le fait qu'il était souvent entouré de créatures de rêves à fort potentiel fantasmatique. Le jeune cinéphile qui sommeillait en moi ouvrait grand les yeux devant les prouesses comiques de Jerry et son entourage de charme.
La deuxième moitié des années 60 est le témoin d'un essoufflement du succès de Jerry Lewis. Il passe 10 ans sans tourner avant de jouer sous la caméra de Martin Scorsese King of comedy (aka La Valse des pantins), puis une série de films pourris en France (Par où t'es rentré, on t'a pas vu sortir de Philippe Clair). Emir Kusturica le sort de sa retraite en lui proposant un rôle marquant dans Arizona dream (1993) auprès de Johnny Depp, Faye Dunaway et Vincent Gallo. Il se consacre alors plutôt à l'autre activité qui a contribué à le rendre célèbre : le Téléthon. Il met très tôt sa notoriété au service de la lutte contre la myopathie C'est donc fort logiquement qu'il parraine en 1987 la première édition du Téléthon dans sa patrie d'adoption : la France. En 2006, la patrie reconnaissante lui décerne le titre de Commandeur de la Légion d'Honneur.
Aujourd'hui, il est une influence majeure pour des comédiens tels que Jim Carrey, Woody Allen, Robin Williams ou Billy Cristal.
Contrairement à Dino, Jerry Lewis, de son vrai nom Joseph Levitch, est un enfant de la balle. Son père était un acteur de vaudeville et sa mère musicienne. Il rencontre Dean Martin en 1946 pour former un duo extrêmement populaire The Martin and Lewis comedy team. Le chanteur séducteur italien et le maladroit comique juif se complète à merveille et font le bonheur des spectateurs des salles où ils se produisirent. Leur collaboration donnera lieu à quatorze comédies dont Un soldat récalcitrant, Artistes et modèles ou Un vrai cinglé de cinéma. Une brouille met fin à leur amitié en 1956 et ils ne se reverront que bien des années plus tard.
Jerry Lewis poursuit sa carrière en solo. Il produit, réalise, interprète et parfois compose plusieurs films dans les années 60. Sa popularité se tarit aux Etats-Unis, mais la France l'acclame et lui déroule son tapis rouge. Les critiques l'encensent et le comparent à Buster Keaton ou Charlie Chaplin. Jean-Luc Godard disait d'ailleurs : "Jerry Lewis est le seul réalisateur américain qui ait fait des films progressifs ; il est meilleur que Chaplin et Keaton."
Son registre comique est complet : grimaces, vannes, situations, burlesques, chant, quiproquos, doubles rôles, tout y passe avec le plus grand talent. Son rôle le plus marquant est Docteur Jerry et Mister Love (1963) avec Stella Stevens (encore une qui a tout ce qu'il faut là où il faut). Sa métamorphose en Mister Love est géniale. Parenthèse sur Stella Stevens : elle a joué dans des films tels que Too late blues, de John Cassavetes (1962), Un nommé Cable Hogue, de Sam Peckinpah ou le prototype du film catastrophe L'Aventure du Poséidon de Ronald Neame où elle est particulièrement attirante. Celui qui me retrouve le numéro de Playboy où elle pose nue verra ses voeux accomplis par votre serviteur...
La Cinq version Berlusconi (celle de K200, Cherchez la femme, Jean-Claude Bourret ou La Roue de la fortune) passait beaucoup de films de Jerry Lewis le mercredi matin. J'ai donc découvert adolescent Jerry chez les cinoques, Le Tombeur de ces dames, Le Zinzin d'Hollywood ou bien Le Dingue du palace. J'étais surtout marqué par le fait qu'il était souvent entouré de créatures de rêves à fort potentiel fantasmatique. Le jeune cinéphile qui sommeillait en moi ouvrait grand les yeux devant les prouesses comiques de Jerry et son entourage de charme.
La deuxième moitié des années 60 est le témoin d'un essoufflement du succès de Jerry Lewis. Il passe 10 ans sans tourner avant de jouer sous la caméra de Martin Scorsese King of comedy (aka La Valse des pantins), puis une série de films pourris en France (Par où t'es rentré, on t'a pas vu sortir de Philippe Clair). Emir Kusturica le sort de sa retraite en lui proposant un rôle marquant dans Arizona dream (1993) auprès de Johnny Depp, Faye Dunaway et Vincent Gallo. Il se consacre alors plutôt à l'autre activité qui a contribué à le rendre célèbre : le Téléthon. Il met très tôt sa notoriété au service de la lutte contre la myopathie C'est donc fort logiquement qu'il parraine en 1987 la première édition du Téléthon dans sa patrie d'adoption : la France. En 2006, la patrie reconnaissante lui décerne le titre de Commandeur de la Légion d'Honneur.
Aujourd'hui, il est une influence majeure pour des comédiens tels que Jim Carrey, Woody Allen, Robin Williams ou Billy Cristal.
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