mercredi 10 octobre 2007

Premiers pas dans la critique

La critique est facile, l'art est difficile... Qui est l'abruti qui a bien pu proférer une telle ânerie ? On voit qu'on ne lui a jamais demandé de rédiger une critique de film, à cet enflé... Figure-toi, public aimé, que je vais faire mon baptême de la chronique de DVD (avant de savoir marcher, il faut d'abord ramper ; autrement dit, on commence en bas de l'échelle avant de songer à devenir un magnat de la presse) pour une revue de cinéma, dont je ne citerai le nom qu'une fois l'article paru (en principe en décembre 2007). J'aurai vraiment l'air d'une nouille s'ils pensaient que mes écrits sont dignes de figurer en bonne place dans tous les bêtisiers de Noël... Quelqu'un ne pourrait-il pas me prêter La critique de films pour les nuls ??? Et puis quoi encore, à quoi ça t'a servi de faire des études de cinéma ?
Je t'entends venir avec tes gros sabots, petit coquin de lecteur. Tu vas me dire que je dispose en ce blog d'une tribune toute trouvée afin d'expérimenter à moindre frais mon écriture. Et bien non, mon ami... Ici, c'est moi le boss, je fais ce que je veux. Je peux râler, maugréer, vitupérer, grogner, m'insurger, stigmatiser, me révolter... et surtout, suprême délice, faire preuve de mauvaise foi.... et, cerise sur le gâteau, sans rendre de comptes. Ni Dieu, ni maître (même nageur, aurait ajouté avec une pointe de sarcasme le regretté Jean Yanne).. Quelle joie de pointer du doigt (c'est mal poli de montrer du doigt...) les incohérences et les imperfections du système ! Tourner en dérision par une démonstration ab absurdo ("par l'absurde" pour les étourdis qui ont choisi le grec plutôt que le latin en option langues mortes au collège) des travers du cinéma français, européen, international (c'est à dire américain) et intergalactique est jouissif ! Dans ces colonnes, je peux me permettre d'être subjectif, de donner mon avis, de dire "j'aime" ou "j'aime pas et si t'es pas content, t'are ta gueule à la récré". En plus, si je publie ici mes écrits, vous n'achèterez pas la revue et ce serait autant de royalties qui échapperaient à la gloutonnerie de mon porte-feuille (même si je dois préciser que je ne toucherai aucun centime de ma contribution bénévole.)
Faire une critique de cinéma (ou de cuisine) est un exercice différent. Il faut tenir compte de la spécificité du support (en l'occurrence un magazine consacré au scénario), de la ligne éditoriale et du public qui prendra connaissance de ces lignes avec autant d'intérêt que s'il lisait le journal paroissial. Je dois donc être objectif (même si l'objectif de la caméra déforme l'objet filmé, l'embellit parfois...)
Avant de me lancer, je garde donc en mémoire les préceptes érigés dans l'article final d'Anton Ego, le critique culinaire ("culinaire" est relatif à la cuisine. Faut pas voir du cul partout, bande de cochons !) dans Ratatouille, le dernier film d'animation des studios Pixar. En substance, il disait qu'il est facile et joussif d'écrire des critiques incendiaires et assassines. C'est même amusant à lire pour le lecteur... Puis il fait tout un laius sur le fait qu'il a finalement saisi la philiosophie du chef (Anyone can cook) qu'il n'a eu de cesse de démolir... et patati et patata et pique et pique et collegram... Bien sûr, il s'exprime mieux que moi (je profite de mes derniers instants de non-critique faire le gogol car je ne ferai plus le malin quand faudra écrire pour ma feuille de chou), d'autant plus qu'il parle avec la voix de l'immense Peter O'Toole (que ceux qui n'auraient jamais vu Lawrence d'Arabie se précipitent séance tenante pour savourer cet incomparable chef d'oeuvre. Tiens, tant que vous y êtes, regardez tous les films de David Lean par la même occasion) Du coup, si un rat d'égoût peut cuisiner des mets délicats qui font passer les plats de la Tour d'Argent pour une Magic box de chez Mac Do, alors moi je peux écrire des critiques de cinéma... Et vlan !

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