Uniquely american
Ces derniers temps, je n'avais pas une grosse activité professionnelle. Encéphalogramme désespérément plat niveau boulot... La question de la survie commençait à se poser sérieusement et insidieusement. Que vas-tu faire de ta vie, malheureux ? Soudain, tout se débloque et je me retrouve confronté à une situation insolite : choisir entre trois propositions de boulots intéressantes à des degrés divers.
Option n°1 : une étude sur les métiers de la réalisation.
Option n°2 : un poste de chargé de distribution dans une association liée au documentaire.
Option n°3 : organiser un marché du scénario.
Ces trois offres me motivent au plus haut point et les entretiens se sont tous extrêmement bien passés. J'ai d'ailleurs été recommandé pour ces postes. Mais il y a plusieurs obstacles, dont le moindre n'est sûrement pas le chevauchement fantastique des 3 jobs. Vais-je devoir me multiplier par trois ou mener une triple vie ? Je risque de me retrouver dans la peau d'un mari volage qui doit jongler avec ses différentes maîtresses. Chérie, je ne peux pas dîner avec toi, puisque j'ai un rendez-vous d'affaires en province. Je vais donc devoir échafauder un stratagème pour concilier l'inconciliable...
Pour résoudre mon dilemme cornélien sans quiproquo ou imbroglio de quelque sorte, je me suis penché sur la méthode américaine approuvé par le Président Bush en personne. Dans Sicko, Michael Moore montre un extrait d'un forum participatif de W. sur la réforme de la couverture sociale à Omaha dans le Nebraska. Une mère de famille quasi-sexagénaire expose sa situation au Président. Elle a trois enfants, est divorcée et est obligée d'avoir 3 boulots pour pouvoir joindre les 2 bouts. W. marque un temps d'arrêt et le spectateur, pris de compassion par le récit de cette pauvre personne, se prend à imaginer que Bush jr va s'indigner devant cette situation indigne d'une grande démocratie. Mais, contre toute attente (?), il va exprimer sa profonde admiration devant cette brave dame en affirmant qu'il n'y a qu'en Amérique qu'une personne peut avoir trois boulots (You work three jobs ? Uniquely American, isn’t it? I mean, that is fantastic that you’re doing that.) Une salve d'applaudissements d'une audience conquise par le courage de cette pauvre dame a accueilli cette saillie verbale présidentielle. La réalité dépasse donc la fiction qui est elle-même une réalité, bien que celui qui a proféré cette vérité soit précisément en dehors des réalités. Vous me suivez ?
Mais puisque nous sommes en Amérique, le business se saisit de la moindre occasion pour faire du business. Une société de vente par correspondance s'est spécialisé dans des produits dérivés estampillés Uniquely american. On peut donc trouver sur internet ici des T-shirts, des mugs ou des badges à l'effigie de George Walker Bush avec cet aphorisme qui le caractérise. Je vais me procurer le T-shirt jaune, taille XL, à 19,99 US dollars, sans compter les frais de port... J'attends maintenant avec impatience la sortie du parfum.
God bless America...
Option n°1 : une étude sur les métiers de la réalisation.
Option n°2 : un poste de chargé de distribution dans une association liée au documentaire.
Option n°3 : organiser un marché du scénario.
Ces trois offres me motivent au plus haut point et les entretiens se sont tous extrêmement bien passés. J'ai d'ailleurs été recommandé pour ces postes. Mais il y a plusieurs obstacles, dont le moindre n'est sûrement pas le chevauchement fantastique des 3 jobs. Vais-je devoir me multiplier par trois ou mener une triple vie ? Je risque de me retrouver dans la peau d'un mari volage qui doit jongler avec ses différentes maîtresses. Chérie, je ne peux pas dîner avec toi, puisque j'ai un rendez-vous d'affaires en province. Je vais donc devoir échafauder un stratagème pour concilier l'inconciliable...
Pour résoudre mon dilemme cornélien sans quiproquo ou imbroglio de quelque sorte, je me suis penché sur la méthode américaine approuvé par le Président Bush en personne. Dans Sicko, Michael Moore montre un extrait d'un forum participatif de W. sur la réforme de la couverture sociale à Omaha dans le Nebraska. Une mère de famille quasi-sexagénaire expose sa situation au Président. Elle a trois enfants, est divorcée et est obligée d'avoir 3 boulots pour pouvoir joindre les 2 bouts. W. marque un temps d'arrêt et le spectateur, pris de compassion par le récit de cette pauvre personne, se prend à imaginer que Bush jr va s'indigner devant cette situation indigne d'une grande démocratie. Mais, contre toute attente (?), il va exprimer sa profonde admiration devant cette brave dame en affirmant qu'il n'y a qu'en Amérique qu'une personne peut avoir trois boulots (You work three jobs ? Uniquely American, isn’t it? I mean, that is fantastic that you’re doing that.) Une salve d'applaudissements d'une audience conquise par le courage de cette pauvre dame a accueilli cette saillie verbale présidentielle. La réalité dépasse donc la fiction qui est elle-même une réalité, bien que celui qui a proféré cette vérité soit précisément en dehors des réalités. Vous me suivez ?
Mais puisque nous sommes en Amérique, le business se saisit de la moindre occasion pour faire du business. Une société de vente par correspondance s'est spécialisé dans des produits dérivés estampillés Uniquely american. On peut donc trouver sur internet ici des T-shirts, des mugs ou des badges à l'effigie de George Walker Bush avec cet aphorisme qui le caractérise. Je vais me procurer le T-shirt jaune, taille XL, à 19,99 US dollars, sans compter les frais de port... J'attends maintenant avec impatience la sortie du parfum.
God bless America...
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