jeudi 6 novembre 2008

Ridley or Tony ?


Waiter, one Scott, please ?
What Scott ? Ridley or Tony ?
Ce dialogue imaginaire, sorti de mon imagination aussi aride que le désert du Gobi, n'est pas issu d'un bar enfumé dans lequel un borracho demande son huitième dernier verre avant de ramener ses huit grammes de sang dans son alcool sous un abri de fortune construit à l'aide de cartons de marché... mais de la sortie de projection de Mensonges d'Etat, le dernier film de Ridley Scott (ou de Tony, je ne sais plus)
Quoiqu'il en soit, malgré une affiche prestigieuse (Russell Crowe et Leo Di Caprio à la baguette), le film n'échappe pas à l'impression que le film aurait été plus réussi s'il avait été réalisé par son frère, Tony, qui maîtrise mieux les univers politico-paranoïaques que Ridley... Bien que plus illustre, Ridley Scott mérite le prix incontesté de la plus grande résurrection de l'histoire récente du cinéma... Gladiator l'a remis dans les rails du succès alors que sa trajectoire, parfaite jusque là (Alien, Blade runner, Thelma et Louise,...), commençait dangereusement à dérailler. Depuis, ce born again director enchaîne les films qui ne sont pas tous pour autant des réussites en s'appliquant de retrouver régulièrement son lucky charm favori, Russell Crowe... Pour ma part, mon Ridley Scott préféré des années 2000 reste Black Hawk down.
Pendant ce temps-là, Tony observe une veine plus commerciale, mais dont la cohérence thématique est remarquable. Sa première période est marquée par le succès fulgurant de Top gun et Le Flic de Beverly Hills II, avant d'entamer également une traversée du désert (bien que marquée par la réalisation de True romance dont le scénario est signé par Tarantino qui considère Tony comme un maître) qui s'interrompt avec sa rencontre avec son acteur de prédilection, Denzel Washington... Man of fire (remarquable réalisation) et Déjà-vu sont deux des fleurons de cette fructueuse collaboration.
Mensonges d'Etat marche sur les plates bandes du très réussi Ennemi d'Etat, le film de Tony Scott sur la NSA, mais n'arrive jamais à trouver son rythme. Les personnages ont un problème évident de définition et peinent à dépasser le stade de la caricature. Le scénario composé par le scénariste des Infiltrés, dont la trame est par ailleurs comparable puisqu'elle repose sur le double jeu et le mensonge d'agents de la CIA (ou des services secrets jordaniens) au gré de l'évolution de l'histoire, manque d'inspiration. Quant à la réalisation, elle est un peu molle...
Ridley, laisse ce genre de films à Tony la prochaine fois, s'il te plait... Retourne filmer des croisés ou des gladiateurs !

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