mercredi 5 novembre 2008

Yes we can

Barack Obama est le 44ème président des Etats Unis... Meilleure nouvelle de l'année ! Son élection met fin à huit années de "bushisme-cheneyisme" que le monde risque encore de garder en travers de la gorge comme un bretzel avalé à la va-vite... Rien ne pouvait stopper la marche triomphale du sénateur de l'Illinois, surtout quand on a un directeur de campagne qui n'est autre que Yoda, comme le prouve son slogan : "Change we need" La force était avec lui... et espérons-le avec l'Amérique... Finalement, le monde libre, auquel se réclamait la droite religieuse dans ses combats douteux pour le profit, est symbolisé on ne peut mieux par un président jeune, charismatique, compétent (on a tendance à l'oublier) et représentatif d'une Nation multiculturelle...

A propos de Président, le biographe attitré des locataires de la Maison Blanche, j'ai nommé Oliver Stone, a encore frappé avec W. que je n'ai pas encore vu. Je n'avais plus vu de films de ce réalisateur star des années 80 (Salvador, Platoon, Wall street, The Doors, Né un quatre juillet) depuis JFK en 1991. Il s'est ensuite fourvoyé dans des films au montage tellement rapide qu'il faudrait un avertissement pour les épileptiques. (Je défie quiconque arrivera à compter le nombre de plans dans Tueurs nés et L'Enfer du dimanche) Lorsqu'il a réalisé World Trade center, j'ai levé les yeux au ciel en soupirant, regrettant la disparition du vétéran du Viet nam, du maverick qui ne cessait de remettre en cause l'establishment. Bien sûr, il voulait rendre hommage aux pompiers new-yorkais qui le méritaient bien... Mais ce déploiement de bons sentiments était si éloigné de lui qu'il en parut suspect. Lui, l'ancien du Viet Nam volerait-il au secours de l'homme qui a provoqué une autre guerre injuste en Irak ?
J'ai renoué avec Stone à l'occasion du visionnage en DVD de Nixon (1995) avec Anthony Hopkins dans le rôle-titre. A ma grande surprise, j'ai beaucoup aimé ce film-fleuve de 3h03' (j'ai mis le DVD dans mon lecteur à 17h42 et l'ai retiré à 22h29 après quelques pauses dodo, pipi et dîner). Stone insiste sur la dimension shakespearo-kurosawienne d'un personnage complexé qui accède aux plus hautes sphères du pouvoir après avoir essuyé plusieurs échecs sans pour autant acquérir la popularité qu'il recherchait. Un homme dont l'Histoire retiendra qu'il est tombé sous les magouilles liées au Watergate et qu'il a été contraint de démissionner de la fonction suprême... L'étude du personnage est passionnante. Quant à Hopkins, il incarne Tricky Dick avec beaucoup de nuances, ne cherchant pas à lui ressembler physiquement , même s'il parvient à merveille à rendre ce sourire crispé qui est la marque de fabrique de Nixon. Les coulisses du pouvoir sont extrêmement bien dépeintes.
J'irai peut-être voir W. car j'apprécie beaucoup Josh Brolin (génial dans le non moins génial No country for old men des frères Coen dont je ne sais pas pourquoi je n'ai pas encore acheté le DVD...)

Mais avant tout ça, GOD BLESS OBAMA

PS : Au fait, on peut libérer cet oiseau de mauvaise augure de Michael Moore à présent... Il ne peut plus faire de pamphlet anti-Bush qui aurait porté préjudice à Barack Obama comme Fahrenheit 911 a pénalisé John Kerry en 2004...

PPS : toutes ces émotions me donnent envie d'écouter le Boss, Bruce Springsteeen
BOOOORN IN THE USAAAAAAAA

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