Dennis Hopper
Depuis que je suis rentré de Madrid, j'ai gardé une activité culturelle intense. Ainsi, je me suis rendu au vernissage de l'exposition consacrée à Dennis Hopper à la Cinémathèque Française. Le moins que je puisse écrire est que je suis resté sur ma faim. L'impasse sur un film aussi important qu'Easy rider m'a semblé particulièrement lourde à digérer (seuls quelques extraits, ainsi qu'une page de scénario, viennent rappeler la présence de ce film fondateur). Peu de passerelles avec les autres figures du Nouvel Hollywood (Scorsese, Coppola, Friedkin, Milius, Nicholson, Evans, Rafelson, Lucas, Evans, etc...) sont effectuées alors que l'intitulé indique clairement que l'expo s'appelle "Dennis Hopper et le Nouvel Hollywood." A ma connaissance, ni Andy Warhol, ni Jean-Michel Basquiat, ni Robert Rauschenberg ne faisaient partie du Nouvel Hollywood... Reste son oeuvre artistique qui demeurait encore méconnue jusqu'à présent... Qu'aurait-elle valu, malgré une sensibilité et un talent certain, sans l'amitié qu'il cultivait avec les grands peintres précités ? Ses photographies valent principalement pour leurs sujets et la période qui les entoure. Encore celle-ci est-elle balayée au rang de souvenirs qui fait de Hopper un dinosaure plus qu'un survivant... Le clou du projet consiste à exposer des photos de Dennis Hopper en train de rincer un verre de lait ou de se brosser les dents. Pourquoi pas en train de passer l'aspirateur tant qu'on y est ??? Bref, vous aurez aisément compris que j'ai été déçu par cette exposition qui montre à quel point cette entreprise est casse-gueule pour le cinéma (le côté fourre-tout et mélange des genres est rarement convaincant). Je comptais voir ses films pour lui rendre un certain honneur, mais je n'ai guère été enthousiasmé par The Last movie (1971), malgré la présence de Samuel Fuller, le deuxième film complètement décousu qu'il a réalisé au Pérou après son OVNI Easy rider. Après l'échec de ce film, Hopper a attendu 9 longues années avant de réaliser un film.
En gros, j'ai eu l'impression d'être en face d'un artiste surévalué qui ne vaut que parles solides amitiés qu'il s'est forgé pendant une période plutôt riche.
En gros, j'ai eu l'impression d'être en face d'un artiste surévalué qui ne vaut que parles solides amitiés qu'il s'est forgé pendant une période plutôt riche.
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