Identité nationale
En cette période électorale, la question de l'identité nationale a été placée au coeur de l'actualité par un candidat aux idées aussi courtes que la taille (on a dit qu'on attaquait pas sur le physique) soucieux de chasser sur les terres d'un infâme borgne nauséabond (pour lui, tous les coups sont permis) Pure démagogie déployée pour culpabiliser le citoyen et inspirer la suspicion ! On peut aimer ce pays (ce qui est mon cas) et en critiquer ses dérives (ce qui est aussi mon cas).
Si je devais transposer cette question sur le paysage cinématographique français, je me livrerais à des entorses régulières à l'identité nationale en me prenant régulièrement dans ces colonnes au cinéma national. En temps de guerre, je serais accusé de saper le moral de mes valeureux compatriotes. Au moins, on ne peut pas me reprocher de tirer sur une ambulance si on considère les voyants verts de la fréquentation et du nombre de films produits. Mais la qualité et l'exigence ont disparu des écrans nationaux. Les films commerciaux à la promotion agressive parviennent sans mal à écraser la concurrence. Les films "d'auteur" sont mal financés et sacrifiés dans des sorties confidentielles. On a le choix entre une mauvaise comédie, une médiocre étude de moeurs et le film d'un cinéaste confirmé qui trouve toujours des financements sur son nom (Rivette, Resnais ou Chabrol font d'ailleurs encore de bons films).
Depuis qu'on s'est mis à taper sur les intermittents, les films sont de plus en plus mal financés. Le dommage collatéral le plus flagrant de cette précarité des artisans et artistes du 7ème Art est une production à outrance et à vide (joli paradoxe). Il faut faire des heures, donc enchaîner des films, donc produire beaucoup (et mal), donc bâcler. Cercle vicieux ! Mauvaise stratégie commerciale, car ces films ne sont pas vus. Mais plus de films sont produits, plus de charges sont payées et de dépenses effectuées... L'arbre des films commerciaux cache la forêt amazonienne de la multitude d'oeuvres sous-financés et qui n'auraient jamais vu le jour (du moins pas de cette manière) si la nécessité de produire en masse n'était pas si pressante.
Et dire qu'on a l'image de l'intermittent fainéant, alors qu'il enchaîne les tournages pour un salaire en dessous du tarif syndical, financement light oblige.
Le cinéma français peut redevenir stimulant si d'autres systèmes de financement indépendants des télévisions (qui noyautent les principales instances cinématographiques) sont trouvés... Les cinéastes et producteurs méritent d'être soutenus. Le combat vaut la peine d'être mené.
Si je devais transposer cette question sur le paysage cinématographique français, je me livrerais à des entorses régulières à l'identité nationale en me prenant régulièrement dans ces colonnes au cinéma national. En temps de guerre, je serais accusé de saper le moral de mes valeureux compatriotes. Au moins, on ne peut pas me reprocher de tirer sur une ambulance si on considère les voyants verts de la fréquentation et du nombre de films produits. Mais la qualité et l'exigence ont disparu des écrans nationaux. Les films commerciaux à la promotion agressive parviennent sans mal à écraser la concurrence. Les films "d'auteur" sont mal financés et sacrifiés dans des sorties confidentielles. On a le choix entre une mauvaise comédie, une médiocre étude de moeurs et le film d'un cinéaste confirmé qui trouve toujours des financements sur son nom (Rivette, Resnais ou Chabrol font d'ailleurs encore de bons films).
Depuis qu'on s'est mis à taper sur les intermittents, les films sont de plus en plus mal financés. Le dommage collatéral le plus flagrant de cette précarité des artisans et artistes du 7ème Art est une production à outrance et à vide (joli paradoxe). Il faut faire des heures, donc enchaîner des films, donc produire beaucoup (et mal), donc bâcler. Cercle vicieux ! Mauvaise stratégie commerciale, car ces films ne sont pas vus. Mais plus de films sont produits, plus de charges sont payées et de dépenses effectuées... L'arbre des films commerciaux cache la forêt amazonienne de la multitude d'oeuvres sous-financés et qui n'auraient jamais vu le jour (du moins pas de cette manière) si la nécessité de produire en masse n'était pas si pressante.
Et dire qu'on a l'image de l'intermittent fainéant, alors qu'il enchaîne les tournages pour un salaire en dessous du tarif syndical, financement light oblige.
Le cinéma français peut redevenir stimulant si d'autres systèmes de financement indépendants des télévisions (qui noyautent les principales instances cinématographiques) sont trouvés... Les cinéastes et producteurs méritent d'être soutenus. Le combat vaut la peine d'être mené.
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