samedi 13 septembre 2008

VIP

Certaines personnes courent après les stars pour arracher un morceau de signature sur un bout de papier... Moi, les stars viennent vers moi en venant faire leurs courses à ma caisse... Enfin, stars... si je puis m'exprimer ainsi ! Il m'est arrivé de croiser dans les coursives de la FNAC un François Fillon (lorsqu'il était ministre de l'Education Nationale) ou une Muriel Robin (impressionnante de laideur dans la vie réelle... remarquez, dans la vie fictive aussi) lorsque j'étais un simple consommateur, mais depuis que je suis derrière ma sentinelle, quelques noms sont venus faire chauffer leur carte American Express dans ma caisse. Voici une petite liste :

- Paul Amar a fait les soldes au BHV Homme. Mes jeunes collègues de caisse le regardaient en se disant : "Mais où diable ai-je donc vu cet homme ! son visage me dit quelque chose..." Puis, elles se tournaient vers moi avec un regard interrogateur. Je leur réponds que c'est un promoteur de boxe qui souhaitait arranger le combat du siècle entre Bernard Tapie et Jean-Marie Le Pen (jamais j'aurais pensé que j'écrirais le nom de cette souillure dans mon blog immaculé de fascisme). Après avoir réglé, il s'est enquis de la direction des toilettes. J'avais l'impression qu'il me posait une question géostratégique de la plus haute importance. J'avais envie de lui répondre qu'il fallait franchir 2 étages supplémentaires par un escalator gardé par deux gardes frontières ossètes qui veillent jalousement sur le respect de leur territoire et qu'il fallait entamer des pourparlers au plus haut niveau de la diplomatie du BHV pour y accéder lors d'une réunion de crise.

- Frédéric Mitterrand est venu acheter des guides sur l'Italie. Il vient d'accéder à la direction de la Villa Médicis à Rome et désirait sûrement en savoir plus sur les bars sympas de Rome. Il aurait dû demandé au caissier. Je lui aurais filer plein de bons plans... Très sympa, très doux et très patient... J'adorais ces émissions, notamment Les Amants du siècle. Celle consacrée à Fellini et Masina m'a impressionné. Quant à celle qu'il a dédié à Igor Stravinsky et Elsa (je me souviens plus de son nom de famille) m'a littéralement donné le goût des ballets russes (pas au point cependant d'enflier pointes et tutu) J'ai aussi beaucoup aimé son ciné-club qui m'a fait découvrir des films tels que Comme un torrent de Vincente Minnelli, Mirage de la vie, de Douglas Sirk, Le Pigeon, de Mario Monicelli, L'homme aux cent visages et Le Fanfaron, de Dino Risi, Drame de la jalousie, d'Ettore Scola ou encore Les Dames du bois de Boulogne, de Robert Bresson) Il avait eu aussi le bon goût de mettre le thème principal de Taxi driver en générique du ciné-club. Seule erreur de parcours : son soutien à Nicolas Bruni-Sarkozy...


Découvrez Bernard Herrmann!


- Vincent Elbaz a acheté un écran plat dernier cri pour regarder ces exploits dans La Vérité si je mens. Il a l'air désagréable et un brin prétentieux. J'avais le sentiment qu'il jouait un rôle de dur qui n'était absolument pas naturel... Attention aux règlements par chèque qui laissent apparaître l'adresse du client...

Mais, à mes yeux, les véritables stars qui sont passés à ma caisse sont les ami(e)s qui sont venu(e)s me rendre visite à ma caisse, j'ai nommé Claire, Cyrielle, Charlene, Amélie, Mimiche et Boboche. Voici un vrai casting !

2 commentaires:

Anonymous Anonyme a dit...

je me souviens être passé à la caisse du BHV , mais alors ,je crois que ça remonte à 75 ou 76.

Amitié.

Roger Giquel.

13 septembre 2008 à 10:06  
Blogger ACTARUS a dit...

Je m'en souviens comme si c'était hier... Vous étiez accompagné de Joseph Poli.

Marie-France Cubbada, caiisère au Champion avant d'entrer à la Cinq

13 septembre 2008 à 10:20  

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