mercredi 29 août 2007

Michael Biehn

L'acteur fétiche de James Cameron, première époque...





Zombie la mouche

A film potache, titre de message potache...
Planet terror ressuscite (c'est le cas de le dire) le film de zombie dont les deux films emblématiques sont La Nuit des morts vivants de George A. Romero (1968) et Le Village des damnés de Wolf Rilla (1960), dont John Carpenter a tiré un remake en 1995. Mais Planet terror ressemble plus à Thriller, le clip de Michael Jackson en version rallongée, par son aspect parodique qui confine parfois à l'absurde (ce n'est pas une critique...) Mais il emprunte au film de Romero un contexte politique (en l'occurrence, la guerre en Irak) qui justifie le statut de mort-vivant. Rodriguez se fait plaisir en injectant une forte dose d'hémoglobine, de pustules purulents, d'arrachages de membres, de découpage à la scie sauteuse et autres fusillades. Il est plus branché action que son compère. D'ailleurs, Tarantino acteur se réserve les meilleures répliques, notamment le monologue sur la stripteaseuse unijambiste qui m'a bien fait rire pour des raisons personnelles que je n'exposerai qu'à l'oral...
On reproche souvent aux films de Tarantinez et de Rodrigo des personnages féminins castrateurs. Bien que Grindhouse ne m'ait pas fait grimpé aux rideaux, je ne partage pas ce point de vue. D'ailleurs, dans Planet Terror, les émasculations sont l'apanage des personnages masculins qui exhibent comme des trophées les testicules ennemies dans un bocal prévu à cet effet. Le girl posse de Tarantino est éminemment jouissif (quelqu'un a l'adresse du fan club de Rosario Dawson ?). Quant à Rose Mac Dowan (c'est vrai qu'elle a un faux air d'Ava Gardner...) et Marley Shelton (la blonde infirmière), elles sont absolument délicieuses. Si j'étais un zombie, je pense que je me laisserai attendrir, quitte à prendre une décharge de mitraillette en plein buffet. En tout cas, ce sont de vrais personnages.
Dans Planet terror, Robert Rodriguez a convoqué dans le rôle du shérif amateur de sauce barbecue texane un acteur culte des années 80 : Michael Biehn. Cela m'a fait tout drôle de revoir cet acteur qui s'est perdu dans les limbes de ma mémoires... Il est le premier à avoir protéger Sarah Connor des griffes acérées du Terminator dans Terminator de James Cameron. Celui-ci l'a rappelé pour interpréter un rôle dans Aliens en 1986 et dans Abyss en 1989. Il a enfin joué dans des "monuments" du film d'action comme Navy seals ou Timebomb qui ont fait la gloire des vidéoclubs.



Centre Belge de la Bande Dessinée






mercredi 22 août 2007

Belgique


Je suis de retour d'un séjour à Bruxelles où j'ai rechargé mes batteries pendant cinq jours. Je suis à présent en forme pour écrire plein de nouveaux messages, tous aussi cinéphiliques les uns que les autres...
Je sais, il y a plus sexy et exotique comme destination. J'ai fait pas mal d'économie en crème solaire et ma collection printemps-été de bermudas est sagement restée au fond de ma valise. En levant le ciel, j'ai plus vu le plafond de mon parapluie, ou la couverture nuageuse, que le ciel (une personne non identifiée a lancé la rumeur qu'il était bleu...) mais parfois on a tendance à dénigrer ce qui se trouve sur le pas de sa porte... et il peut y avoir des merveilles devant chez soi. Les photos seront bientôt en ligne pour ceux qui ne me croient pas. En tout cas, je me suis régalé.
Merci Marie !

mercredi 1 août 2007

Monica Vitti

La muse de Michelangelo Antonioni avec ses cheveux perpétuellement en pétard.
Elle est également la tête d'affiche d'un chef d'oeuvre méconnu d'Ettore Scola que je recommande vivement : Drame de la jalousie (1969).





Affiches









Réactions

J'ai retenu deux réactions au décès de Michelangelo Antonioni : Aldo Tassone, historien du cinéma, et Tonino Guerra, grand scénariste italien qui fut son ami.

Antonioni est mort le même jour que Bergman, ils étaient tous les deux les interprètes de la même angoisse contemporaines, des fameuses aliénations sentimentales dans le monde d'après-guerre. C'est un homme qui avait un grand sens de l'humour, il disait qu'il aimait rire, mais il disait aussi que quand il prenait la caméra, il s'apercevait qu'il était glacial. C'est le cinéaste qui m'a le plus impressionné avec Fellini, il avait tourné dans le monde entier.
Aldo Tassone

C'était un homme d'une grande intelligence. je pense qu'il était un des plus grands maîtres du cinéma du monde. Il a influencé de nombreux metteurs en scène dans toute l'Europe et dans le monde. C'est le seul metteur en scène qui, après la guerre, n'a pas regardé le monde ouvrier. Il a préféré porter son regard dans le monde des bourgeois, pour analyser leurs nouvelles manières, leur apparence et leur intériorité. Travailler avec lui était un plaisir. On jouait dans la joie. On dit que c'était un personnage triste, mais non. Il était gai. Nous avons beaucoup voyagé ensemble et il nous est arrivé des choses incroyables. Mais depuis quelques années, il était devenu aveugle, et triste. il a dit plusieurs fois à sa femme Enrica qu'il préférait mourir. Elle m'a téléphoné ce matin pour m'annoncer sa mort. "Il m'a dit des choses douces, m'a t-elle raconté. Puis il a eu une grande respiration. Et il est mort."
Tonino Guerra


Michelangelo Antonioni (1912-2007)


L'hécatombe se poursuit en cet été meurtrier. 24 heures après Ingmar Bergman, un autre maître du cinéma passe l'arme à gauche. Comme s'ils s'étaient concertés pour quitter une âme humaine qu'ils ont contribué à explorer de l'intérieur plus que quiconque. Je n'étais pas forcément fan des films d'Antonioni, mais je reconnaissais son immense importance et sa contribution capitale à la modernité d'un art dont il fut l'un des représentants les plus inclassables. L'apparent "ennui" - au sens de Moravia - qui nimbait ses films ressemble au vide existentiel ressenti par tout un chacun devant un monde qui nous échappe (la fameuse aliénation que l'on a réduit facilement à l'incommunicabilité). Sa lucidité, que je n'ai pas comprise de prime abord, m'est revenue au visage dans cette oeuvre magistrale qu'est L'Avventura au bout d'une vision ultérieure. Parmi ses films majeurs, La Notte et L'Eclipse m'ont touché. J'ai également un faible pour Profession : reporter (1974) et ses premiers films comme Femmes entre elles (1955) dans lequel point un humour très tendre et sans concessions.