Trou noir
Cette période de l'année est toujours désagréable. Le passage à l'heure d'hiver marque l'entrée de plain pied dans l'hiver. Une heure en moins de soleil d'un coup ! Quel traumatisme ! On a beau nous rebattre les oreilles sur le fait qu'on dorme une heure de plus, je n'arrive pas à m'y faire... Comme si le but ultime de la vie de l'homme était de dormir de tout son soûl...
A trois heures du matin, il était donc deux heures... Je me suis donc mis devant mon ordinateur (à surfer sur Internet dans l'attente que Morphée et son complice le marchand de sable ne sifflent la fin du match et me tirent de mes insomnies chroniques...) à l'heure fatidique dans l'espoir de rajeunir d'une heure d'un coup... J'ai donc expérimenté le saut temporel en flash back en temps réel... Peut-être qu'en affichant à nouveau sur les 2 heures, je revivrai les mêmes instants qu'une heure plus tôt à l'infini, à l'instar du personnage de Bill Murray dans Un Jour sans fin, le film d'Harold Ramis (1993)... Horreur !
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A propos de hiatus temporel, deux événements très récents me font douter de ma santé mentale.
La semaine dernière, je vais tirer au distributeur les derniers sous rescapés de mon escapade madrilène afin de les engloutir dans les magasins parisiens. Cette satanée machine refuse d'obtempérer à ma requête malgré les sommations d'usage. En signe de défiance, elle avale ma carte. Je maugrée bruyamment, formule des insultes en serbo-croate (je manifeste souvent ma colère dans cette langue) et promets de revenir le lendemain récupérer ma carte contre vents, marées et ouragan... Next morning. Je me rends dans l'agence incriminée pour réclamer mon dû. L'hôtesse regarde les cartes récupérée le matin même. Pas de trace de la mienne. Pendant qu'elle inspectait son caisson, je regarde machinalement dans mon portefeuille et à ma plus grande stupeur, je vois ma carte bleue confortablement calée entre ma carte de la Cinémathèque et ma carte vitale... Je garde ma contenance pour ne pas paraître stupide devant cette pauvre femme que j'étais prêt à accuser de tous les maux en lui demandant si elle était sûre de ne pas la trouver. Elle acquisce. Je guette une issue de secours dans la conversation en meublant quelque peu. Qu'est-ce que je peux faire ? Elle me suggère de contacter ma banque pour faire opposition. Je saisis la balle au bond et sors de l'agence en la saluant.
Le fait est que je n'ai aucun souvenir d'avoir retiré et introduit la carte bleue dans mon portefeuille alors que je suis sûr de l'avoir introduite dans le distributeur. Je ne sais pas par quel tour de passe-passe digne de Garcimore elle a pu réintégrer son emplacement... J'ai beau repassé la scène au ralenti (comme dans X-Or, le shérif de l'espace), rien n'affleure à la surface de ma mémoire... Le trou noir dans toute sa splendeur...
Mais cet épisode de la Quatrième Dimension (ma série préférée de tous les temps) n'est rien en comparaison de ce qu'il m'est arrivé le mois précédent à la FNAC. Un agent de sécurité est venu à ma caisse changer les décapsuleurs magnétiques d'antivol en forme de boîtiers transparents où sont installées jeux ou logiciels. Il procède à l'opération près de ma caisse pendant que je m'affaire à mes obligations de caissier, tout occupé à satisfaire la clientèle de ce temple de la consommation. Son collègue arrive pour me demander si les nouveaux dispositifs antivols sont opérationnels. Je le regarde dans les yeux et lui dit avec assurrance : "quels dispositifs ?" "Ceux qu'on vient juste d'installer à ta caisse..."Quand ?", lui répondis-je avec une expression d'étonnement dans mon visage. "A l'instant", rétorqua-t-il en manifestant une certaine insistance. Je lui dis alors fébrilement que personne était passé à ma caisse pour changer quoi que ce soit. Il part alors en se demandant encore quel tour pendable j'ai bien pu lui jouer. Il revient à la charge 5 minutes plus tard en s'énervant passablement. "Bon, maintenant, tu arrêtes ta comédie et tu me dis si ces dispositifs marchent..." Je campe sur mes positions en lui affirmant solennellement que je n'ai vu personne venir installer quelque chose à ma caisse en essayant de capter un regard de soutien auprès de ma caissière voisine... Il me dit qu'il revient du PC Sécurité et qu'il a visionné la bande vidéo qui a enregistré l'opération et me somme de dire ce que je pensais de ces fichus dispositifs. Je balbutie et me mets à trembler... Je jure mes grands dieux de ne plus m'en rappeler et lui dit que les dispositifs sont opérationnels et que je déverrouille les antivols sans difficulté apparente, ce qui cpontenta mon interlocuteur. Mais je n'ai aucun souvenir de cette opération qui a pourtant dû durer au moins cinq bonnes minutes... En plus, il y a une preuve matérielle de ce forfait, puisque j'ai été filmé.
Je donnerai n'importe quoi pour visonner cette bande et tirer cette affaire au clair puisqu'à l'heure actuelle, je peux encore jurer qu'il ne s'est rien passé ce jour-là à ma caisse...
Ma mémoire sélective me joue décidément bien des tours... Et c'est inquiétant !
La semaine dernière, je vais tirer au distributeur les derniers sous rescapés de mon escapade madrilène afin de les engloutir dans les magasins parisiens. Cette satanée machine refuse d'obtempérer à ma requête malgré les sommations d'usage. En signe de défiance, elle avale ma carte. Je maugrée bruyamment, formule des insultes en serbo-croate (je manifeste souvent ma colère dans cette langue) et promets de revenir le lendemain récupérer ma carte contre vents, marées et ouragan... Next morning. Je me rends dans l'agence incriminée pour réclamer mon dû. L'hôtesse regarde les cartes récupérée le matin même. Pas de trace de la mienne. Pendant qu'elle inspectait son caisson, je regarde machinalement dans mon portefeuille et à ma plus grande stupeur, je vois ma carte bleue confortablement calée entre ma carte de la Cinémathèque et ma carte vitale... Je garde ma contenance pour ne pas paraître stupide devant cette pauvre femme que j'étais prêt à accuser de tous les maux en lui demandant si elle était sûre de ne pas la trouver. Elle acquisce. Je guette une issue de secours dans la conversation en meublant quelque peu. Qu'est-ce que je peux faire ? Elle me suggère de contacter ma banque pour faire opposition. Je saisis la balle au bond et sors de l'agence en la saluant.
Le fait est que je n'ai aucun souvenir d'avoir retiré et introduit la carte bleue dans mon portefeuille alors que je suis sûr de l'avoir introduite dans le distributeur. Je ne sais pas par quel tour de passe-passe digne de Garcimore elle a pu réintégrer son emplacement... J'ai beau repassé la scène au ralenti (comme dans X-Or, le shérif de l'espace), rien n'affleure à la surface de ma mémoire... Le trou noir dans toute sa splendeur...
Mais cet épisode de la Quatrième Dimension (ma série préférée de tous les temps) n'est rien en comparaison de ce qu'il m'est arrivé le mois précédent à la FNAC. Un agent de sécurité est venu à ma caisse changer les décapsuleurs magnétiques d'antivol en forme de boîtiers transparents où sont installées jeux ou logiciels. Il procède à l'opération près de ma caisse pendant que je m'affaire à mes obligations de caissier, tout occupé à satisfaire la clientèle de ce temple de la consommation. Son collègue arrive pour me demander si les nouveaux dispositifs antivols sont opérationnels. Je le regarde dans les yeux et lui dit avec assurrance : "quels dispositifs ?" "Ceux qu'on vient juste d'installer à ta caisse..."Quand ?", lui répondis-je avec une expression d'étonnement dans mon visage. "A l'instant", rétorqua-t-il en manifestant une certaine insistance. Je lui dis alors fébrilement que personne était passé à ma caisse pour changer quoi que ce soit. Il part alors en se demandant encore quel tour pendable j'ai bien pu lui jouer. Il revient à la charge 5 minutes plus tard en s'énervant passablement. "Bon, maintenant, tu arrêtes ta comédie et tu me dis si ces dispositifs marchent..." Je campe sur mes positions en lui affirmant solennellement que je n'ai vu personne venir installer quelque chose à ma caisse en essayant de capter un regard de soutien auprès de ma caissière voisine... Il me dit qu'il revient du PC Sécurité et qu'il a visionné la bande vidéo qui a enregistré l'opération et me somme de dire ce que je pensais de ces fichus dispositifs. Je balbutie et me mets à trembler... Je jure mes grands dieux de ne plus m'en rappeler et lui dit que les dispositifs sont opérationnels et que je déverrouille les antivols sans difficulté apparente, ce qui cpontenta mon interlocuteur. Mais je n'ai aucun souvenir de cette opération qui a pourtant dû durer au moins cinq bonnes minutes... En plus, il y a une preuve matérielle de ce forfait, puisque j'ai été filmé.
Je donnerai n'importe quoi pour visonner cette bande et tirer cette affaire au clair puisqu'à l'heure actuelle, je peux encore jurer qu'il ne s'est rien passé ce jour-là à ma caisse...
Ma mémoire sélective me joue décidément bien des tours... Et c'est inquiétant !